CONFERENCE DE JOHNNY HALLYDAY
POUR LE DAKAR 2002
JOHNNY HALLYDAY ET
RENE METGE
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Johnny Hallyday |
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Johnny et René
Metge |
- Quel a été
votre préparation avant ce Dakar 2002 ?
JH :
Moi j'ai terminé le tournage de mon film il y a 4
jours. C'était un tournage assez difficile car il
faisait nuit et il faisait -17°c. car on a tourné
à l'exterieur. J'ai pas eu vraiment la préparation
que j'aurais voulu avoir pour partir au Dakar mais si j'avais
rien eu à faire avant je me serais entraîner
15 jours ou 3 semaines avant.
Mais la voiture je la
connais. C'est une voiture qui à mon avis est au
top ! Elle est très bien préparée et
suivie par mon ami René Metge. Je pense que la voiture
je la connais car j'avais déjà fait des essais
à Chateau - Lastours. Donc la voiture ça va,
elle est nikel ! On a traversé la France pour la
prendre en main.
- Vous vous donnez des objectifs
une fois parti ?
JH :
Je pense que je vais être obéissant pour une
fois, j'écouterais les conseils de mon co-pilote
René Metge qui va me dire de lever ou laisser le
pied car il faut arriver au bout ! Je crois que notre objectif
est d'arriver à Dakar. Il y a ceux qui vont arriver
les 1ers, c'est normal ils ont des voitures faîtes
pour ça et ils se battent. Moi ce que je veux c'est
finir le Dakar tout simplement !
- Quel est pour vous l'image
fort pour un Dakar ?
JH : Le
Dakar pour moi c'est une épreuve de héros
! Tous les gens qui l'ont fait sont des héros. Le
regard de mon co-pilote qui l'a quand même gagner
3 fois ! Pour moi ce sont des gens doués. Et pour
moi le Dakar c'est mythique ! Je pense que quand on a la
chance d'avoir un volant et de pouvoir partir et bien on
a beaucoup de chance !
- C'est la 1ère fois
que vous faîtes le Dakar, pourquoi ne l'avez-vous
pas fait plus tôt ?
JH : Parce
que j'avais autre chose à faire, j'ai beaucoup travailler
ces dernières années, j'étais peut-être
un peu moins motivé, je ne savais pas trop bien ou
j'allais. J'avais pas vraiment fait beaucoup de rallyes
avant. J'en avais pas fait du tout à part le Rallye
Monte-Carlo il y a très longtemps ! Et puis j'ai
essayé le Rallye de Tunisie et du Maroc en 2001 qui
m'ont donné vraiment envie de faire le Dakar car
pour moi c'est la consécration de ce que j'avais
fait avant dans les rallyes. Celui-ci il est plus long,
plus dur mais bon j'avais vraiment envie de le faire !
- Est-ce que vous avez l'impression
d'être observé ?
JH : Ah
! Ça c'est sûr ! Vous savez moi j'ai pas le
droit de me tromper, si je fais un tonneau, tout le monde
va le savoir. Alors qu'un autre concurrent il a pas ce problème.
Mais je ferais attention.
- Pensiez-vous qu'il y aurait
autant de public que cela à Arras pour vous accueillir
?
JH :
Non mais j'ai déjà eu beaucoup de problèmes
à Nice mais là-bas c'est normal le parc est
ouvert. Ca me gène par rapport aux autres concurrents
car je veux être pris au même titre que les
autres, je ne veux pas du tout qu'on dise Johnny Hallyday
c'est une star, c'est quelqu'un de connu qui vient faire
des photos.
Je suis pas venu faire
des photos, je suis venu car c'est ma passion ! J'aime ça
et j'ai envie d'être traité comme tout le monde
! J'ai pas envie d'avoir du favoritisme ou quoi que ce soit.
Et c'est comme ça qu'ils m'ont traité sur
les rallyes précédents donc j'espère
que ça va continuer ! En Afrique je serais pénard
!
- Y-a-t-il des choses qui
vous stressent durant le Dakar ?
JH :
Oui ! C'est d'avoir René Metge à côté
de moi mais ça me rassure en même temps (rires).
- Est-ce qu'il y a des points
communs entre le spectacle et le Dakar dans le surpassement
de soi ?
JH : C'est
très différent. Se surpasser c'est un peu
la même chose mais pas de la même façon.
Se surpasser pour un spectacle c'est de faire des choses
plus difficiles que d'habitude. Des choses physiques par
exemple. C'est vrai que le Sport-Auto c'est physique et
il y a aussi la mécanique.C'est 2 choses qu'il faut
concilier en même temps.
On ne peut pas épuiser
la mécanique et arriver quelque part. Il faut économiser
l'homme et la mécanique à mon avis. Je ne
sais pas ce qu'en pense René Metge mais c'est la
seule façon d'arriver à quelque part.
- Préparez-vous de
la même façon un Dakar qu'un spectacle ou un
long métrage ?
JH :
Ecoutez, je me prépare toute l'année pour
quoi que ce soit, alors je me prépare pas spécialement
pour quelque chose sauf pour moi-même. Je fais du
sport toute l'année car j'aime ça et je pense
que passé 40 ans, on a besoin de s'entretenir, pour
moi c'est important physiquement et pour la santé.
Donc moi je m'entretiens à longueur d'années.
- Est-ce que vous chantez
quand vous êtes au volant ?
JH : Non
je ne chante même pas quand je suis au volant. Je
chante que pour des spectacles, j'aime pas chanter en dehors
de la scène. Non c'est vrai, seul la pulsation de
la scène me donne envie de chanter. Je ne chante
même pas dans mon bain.
Bizarrement j'écoute
très peu de musique chez moi car d'abord j'en fait.
Je m'écoute jamais, j'écoute les autres. On
apprend toujours des autres mais on apprend rien sur les
défauts qu'on a et qu'on veut jamais entendre.
- Ecrirez-vous une chanson
sur le Dakar ?
JH :
Bon, écoutez, laissez moi déjà finir
ce Dakar !
- Est-ce que l'on peut compter
sur vous pour un petit spectacle pour les concurrents ?
JH :
Est-ce qu'il y a déjà un orchestre ? S'il
y a un orchestre et ben oui pourquoi pas ! Si Gérard
Holtz vient avec son orchestre alors d'accord. Ca s'est
passé l'année dernière au Tunisie,
il est venu et il a commençé à chanter,
je pouvais pas le laisser tout seul ! (rires). Mais pourquoi
pas, si l'occasion se présente surtout. Faut qu'on
est tous envie et qu'on ne soit pas complètement
mort de fatigue. Faut quand même qu'on ait dormi au
moins 5 heures ! J'espère qu'Hubert Auriol va nous
laisser dormir de temps en temps, certains jours peut-être...(rires).
- Est-ce que vous avez déjà
décidé avec René Metge qui allait piloter
et qui allait naviguer ?
JH : C'est
clair ! Moi je veux bien que René m'aide à
conduire mais la navigation ça serait pas terrible
parce que moi je me perds déjà dans ma rue
alors !
- Comment est venu votre
collaboration ?
RM : Lui
il me connaît et m'a rappellé lors d'une course
à Monthléry.
JH : On
a fait une course ensemble il y a un certain temps.
RM : Moi
c'était ma 1ère course auto, une 1ère
pour toi aussi je crois !
JH : Je
pense que oui !
RM : Bon
c'était une des 1ères avec les Mustang à
l'époque et c'est la seule fois qu'on a été
réunis sur une piste. J'étais une ligne derrière
Johnny. Il a fini devant moi d'ailleurs ! (rires)
- Qu'est-ce que vous pensez
qu'il faut pour réussir un Dakar ?
RM : Il
y a surtout 2 choses dans une voiture et surtout pour un
Dakar, il y a le personnage et ensuite il y a la conduite
parce qu'on a vu que Johnny sait largement bien conduire
pour faire un Dakar. Après c'est toute une experience,
c'est un rythme, c'est d'éviter les problèmes
qu'il y a sur la piste. Il faut avoir un rythme soutenu
sur 500km et ça c'est un peu plus difficile. Donc
je vais essayer de passer toute mon experience à
Johnny et de lui expliquer des fois des endroits où
l'on peut aller plus vite sans se fatiguer. Puis comme je
lui ai déjà dit, ce qui est dur sur un Dakar,
c'est d'aller doucement.
JH : C'est
vrai !
RM :
Il faut savoir aller doucement et aller vite quand il faut.
JH : Mais
je pense que c'est pareil pour tous les rallyes.
RM : Oui
absolument.
JH :
C'est de savoir aller doucement, c'est ce qu'il y a de plus
dur. On a toujours envie de foncer et c'est là qu'on
casse !
RM : Voilà
Johnny, le Dakar c'est long et il ne faut pas casser !
- Va-t-on revoir David Hallyday
sur les Rallyes-Raids ?
JH :
Pas sur le Dakar mais sur un autre rallye Certainement !
Certainement ! De toute façon on aurait eu une voiture
mieux que ça ! (rires)
RM : Ben
! Oui (rires).
CONCLUSION
JH : Voilà,
ce que je voulais dire, c'est que je suis très heureux
que l'on parte d'Arras car je connais bien la région,
les gens sont sympathiques, j'y ai fait des concerts, je
suis très content d'avoir René comme co-pilote
qui va me conseiller énormément . Je remercie
André Dessoude de m'avoir confié ce volant
et de m'avoir permis de le faire avec René. Parce
que finalement c'est quand même André Dessoude
qui nous a présenté tous les deux. Et puis
merci à Hubert Auriol pour toute l'organisation qui
est là jusqu'à maintenant et jusqu'au bout
et c'est magnifiquement organisé !
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